Comment expliquer et comprendre le confinement afin de le vivre mieux ?

Un article d’Émilie Piouffre, psychologue :

Nous sommes trois milliards d’êtres humains confinés depuis l’annonce de l’épidémie de coronavirus – covid 19. L’État restreint notre liberté pour nous protéger. Bien que nous soyons actuellement confinés, nous bénéficions de permission de sortir pour aller faire les courses, aller à la pharmacie, travailler pour ceux pour lesquels le télétravail n’est pas adapté… Et nous sommes chez nous. Notre lieu de vie représente un cocon de sécurité. Même si nous ne pouvons pas comparer ceux qui ont la chance d’être dans une maison en province ou dans un grand appartement lumineux avec ceux qui vivent à plusieurs dans très peu de mètres carrés sans luminosité ni verdure. C’est différent également entre ceux qui s’entendent bien entre eux et ceux qui vivent dans une situation conflictuelle préexistante à la situation de confinement.

En tant que confiné, nous pouvons éprouver un sentiment d’injustice parce qu’on a le sentiment de n’avoir rien fait pour mériter cela. Certains éprouvent de la colère. De plus, nous ne l’avons pas vu venir. Nous pouvons aller voter et puis d’un coup nous nous retrouvons tous confinés. Notre croyance en un monde juste se retrouve anéanti. Après la sidération du début, cette situation, ce vécu inédit nous ouvre là un espace de liberté spécifique méconnu jusqu’alors pour penser, pour élaborer. Ça nous oblige à réfléchir. Nous pouvons nous interroger sur notre responsabilité quant à notre lien à la terre, au climat, aux ressources près de chez nous, à cet attachement à nos liens de proximité que nous avons oublié et qui participent à la transmission de ce virus (une grande majorité des masques viennent de chine).

Là, c’est en train de changer, quelque chose se passe. De nombreuses usines se sont mises à pied d’œuvre pour fournir des masques à nos soignants sur le territoire. Potentiellement, cette expérience est traumatisante. Au niveau psychique, il peut y avoir des processus similaires liés à la privation de liberté, à l’incertitude quant à notre avenir.

Mais, pour beaucoup d’entre nous, il y a quand même un certain confort à être confiné/enfermé chez nous : réfrigérateurs pleins, entourés de nos enfants, femmes, maris ; on a tout à portée de main téléphone, internet… En étant chez soi, on oublie parfois que nous sommes confinés. Il peut s’agir d’un dimanche ou de vacances passés à la maison. Nous pouvons nous raccrocher au fait que tout le pays est dans la même situation ce qui peut entraîner un sentiment de cohésion ou d’appartenance sociale. De plus, personne ne peut y réchapper. Avec le confinement il y a au moins un principe d’équité, même le président est confiné. Pour la première fois de l’histoire récente, un président de la République, Emmanuel Macron, dans son discours du 12 mars 2020 émouvant, bienveillant, empathique nous dit que la priorité c’est l’être humain, notre vie, notre santé. La croissance économique cesse l’espace d’un instant d’être la seule métrique du succès des politiques publiques car on pourra lui opposer un nombre de mort. Quel beau discours !

Cependant, depuis des années, nombres de soignants, d’universitaires, d’êtres humains d’horizons et de professions variés militent notamment pour sauver l’hôpital, la recherche, pour remettre l’humain au cœur de la société… Nombres de médecins, d’urgences, d’hôpitaux étaient en grève durant de longs mois en 2019. Les problèmes n’ont pas été résolus. À ces hommes à qui on opposait des raisons financières, un étouffement budgétaire, il y encore quelques mois ; on leur dit aujourd’hui que l’on débloquera tous les fonds nécessaires pour sauver des vies. L’heure n’est pas à la polémique mais à l’union, au soutien de nos soignants même si on peut légitimement se demander s’il n’aurait pas été opportun de les soutenir plus tôt, avant l’arrivée du coronavirus. Il nous faut aussi soutenir tous ceux qui travaillent pour le bien commun, la chose commune (policiers, surveillants pénitentiaires, éboueurs, agriculteurs, caissières, routiers, agents d’entretiens, agents de sécurités et tant d’autres qu’il m’est impossible de tous les nommer ici).
Il s’agit maintenant de donner du sens au confinement. Ce virus pourrait être une alerte qui nous dit arrêtons de vivre comme nous vivons. Arrêtons d’éventrer les forêts, arrêtons de faire disparaître des espèces vivantes chaque jour sinon peut-être que la prochaine sera la nôtre ?

Le virus nous attaque comme nous avons attaqué la nature, le monde dans lequel nous vivons. La manière dont nous vivons est précieuse. Il est peut-être temps de la repenser, de la transformer. L’hyperconsommation est liée à la pulsion de mort. Tandis que l’amour pour les autres, la méditation, le contact, s’appeler, partager nos angoisses sans se déprimer, s’annoncer de bonnes nouvelles, être créatif, penser et non plus panser demain est liée à la pulsion de vie. Ce qui nous porte c’est le lien d’amour, le lien affectif c’est ça qui nous fait supporter le confinement, sa rigueur. On le fait pour soi mais aussi et surtout pour les autres ; c’est un acte d’amour dans le sens du plus grand que soi. Peut-être qu’à l’issue de cette crise, on fera l’expérience que l’on peut consommer moins et vivre mieux, qu’on peut réduire les assujettissements entre les pays et que les places financières sont extrêmement vulnérables ? Cette crise peut être l’occasion de repenser totalement notre modèle économique et social en prenant en compte l’urgence climatique.

Les personnels de terrain ont des propositions à faire, ils ont leurs expériences de terrain pour apporter des réponses aux conflits rencontrés. Ils le disent depuis des années. Il est grand temps de les écouter. Les urgences sont en grève depuis juin 2019. Ce questionnement institutionnel n’est pas propre à l’hôpital, on le retrouve dans d’autres administrations. Dès lors que l’on croit en l’humain, que l’on met en commun, communique, échange, écoute, nous pouvons faire des choses formidables. Alors il est temps de nous demander : quel hôpital voulons-nous, quelle prison, quelle école, quelle université, quel EHPAD afin que les personnes prises en charge (nous toutes) et les professionnels vivent et travaillent bien ensemble.

Quelles peuvent-être les conséquences psychologiques du confinement ? 

Tout le monde réagit différemment aux situations stressantes comme peut l’être une pandémie qui nécessitent une distanciation physique, une quarantaine, un isolement. Le confinement et le contexte actuel peuvent majorer les  troubles psychiques et peuvent provoquer les symptômes tels :

– L’anxiété, l’inquiétude ou la peur. Ces ressentis peuvent être liés à notre propre état de santé, à l’état de santé des autres personnes que nous pourrions avoir exposés à la maladie ; à l’éloignement du milieu professionnel, la perte potentielle de revenu et de sécurité de l’emploi.
– De l’incertitude ou de la frustration quant au temps durant lequel nous resterons confinés ou l’incertitude liée à votre avenir.
– La solitude peut être associée au sentiment d’être coupé du monde et de nos proches.
-La colère si nous pensons avoir été été exposés à la maladie en raison de la négligence des autres.
– L’ennui, la frustration et la culpabilité de ne pas être en mesure de travailler ou de réaliser nos activités du quotidien.
– Une incertitude ou une ambivalence quant à cette situation.
– Une envie de consommer de l’alcool ou des drogues pour faire face. Attention aussi à la consommation d’alcool pour tromper l’ennui qui peut être un facteur de passage à l’acte.
– Des symptômes de dépression, tels qu’un sentiment de désespoir, une modification de l’appétit, une diminution ou une augmentation du temps de sommeil.

– Des symptômes d’un état de stress post-traumatique comme des souvenirs angoissants envahissants, des flashbacks (revivre l’évènement), des cauchemars, des changements d’humeur, et le fait d’être facilement surpris.
– L’effondrement psychique.
– Les passages à l’acte.

La liste des symptômes relevés est donc longue : stress, fatigue émotionnelle, insomnie, colère, dépression… Selon les études récentes menées, les troubles de l’humeur et l’irritabilité sont les difficultés les plus fréquemment observées, souvent du fait de l’ennui, de la frustration et de l’isolement social ressenti par les personnes. C’est normal de se sentir mal, de ressentir cet état émotionnel désagréable d’anxiété, de tristesse, de colère, d’impuissance…Que l’on soit directement confronté au virus ou non. Mais c’est aussi normal de ressentir de la joie, de l’espoir au cours de nos journées que l’on soit directement confronté au virus ou non. Il serait inquiétant de ne pas ressentir ces différentes émotions négatives et positives. Elles nous portent et nous apportent d’une certaine manière leur soutien dans cette période de crise… Il est important de valider ses émotions. Il s’agit peut-être là d’une occasion de retrouver la conscience de nos émotions, de les observer telles qu’elles sont, sans les attraper et les ruminer, en laissant passer les plus négatives et en ressentant corporellement les plus positives.

Ce confinement qui nous est imposé induit des éléments dépressifs, des troubles anxieux, des nécessités nouvelles de gérer nos frustrations et nos limitations de liberté. Il y a un risque accru de comportements agressifs du fait de l’enfermement, particulièrement au sein des ménages fragiles. Le confinement peut aggraver des situations de violences conjugales ou familiales. Le sentiment de promiscuité sera exacerbé s’il y a déjà des tensions dans le couple ou si nous avons des enfants trop jeunes pour s’occuper seuls et qui demandent une disponibilité de tous les instants ; paradoxalement, ce serait plus facile dans les familles de plus de deux enfants, selon plusieurs études : ils jouent ensemble, laissant du répit à leurs parents. En temps normal, les enfants sont déjà un sujet important de discorde dans les couples. Durant le confinement, les tensions peuvent être encore plus fortes.

On peut redouter également des suicides. Pour des sujets qui ont une santé mentale fragile et qui dépendent fortement de quelques personnes qu’elles ne peuvent soudainement plus voir, il y a un risque que cela constitue un élément déclencheur. Il faut leur donner une bonne raison de tenir.

Par ailleurs, plusieurs facteurs peuvent aggraver des fragilités psychologiques comme le manque de règles claires et de pédagogie sur l’objectif du confinement, la peur d’être soi- même contaminé ou de contaminer les autres, le fait de voir prolonger la mesure de confinement au-delà du délai annoncé. Le stress du confinement peut à la fois être lié à la peur de l’infection en elle-même mais aussi à l’interdit et à la limite de liberté. À ce stress commun à tous s’ajoute le manque de lien social pour les personnes les plus isolées.

D’autres facteurs peuvent favoriser le stress comme le fait d’être enceinte, d’avoir des enfants, de craindre pour la distribution des biens de première nécessité, ou de ne pas recevoir d’informations suffisamment claires ainsi que le fait d’être éloigné géographiquement de ses proches : aussi, l’ impossibilité de se rendre aux obsèques en cas de décès. Il nous faudra faire attention, prévenir et accompagner les deuils pathologiques.

 

Comment transformer au mieux les effets du confinement et penser le temps d’après ? 

Nous sommes désormais des milliards à vivre une situation inédite, celle du confinement. Pour nous en sortir au mieux, peut-être faut-il la vivre comme une expérience humaine de plus ? Et même, peut-être une opportunité de vivre mieux après. Ce moment de repli que nous vivons permet de changer son rapport au temps et à l’urgence puisqu’il va de soi que ce n’est plus la productivité et l’argent qui compte actuellement, mais sauver sa vie et celle des siens. Ce n’est plus la même temporalité.

Il existe des ressources pour prendre soin de sa santé mentale et de celle des autres en cette période d’épidémie et de confinement. Beaucoup de professionnels se sont mobilisés pour mettre à disposition ces ressources sur Internet. Voici quelques pistes reprises par nombres de professionnels :

 

Information et communication (comprendre) – s’informer sur des sites fiables et pas en continu 

– Restez informés sur ce qu’il se passe, tout en limitant votre exposition aux médias. Évitez de regarder ou d’écouter les informations en continu 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, car cela a tendance à augmenter l’anxiété et l’inquiétude, le stress, la panique. Soyez vigilant et limitez l’exposition de vos enfants à ces médias pendant l’épidémie. Ils sont particulièrement affectés par ce qu’ils entendent et voient à la télévision. Vérifiez régulièrement avec vos enfants ce qu’ils ont pu y trouver, et corrigez les fausses informations.

– Consultez des sources d’information fiables sur l’épidémie et la maladie : vous pouvez contacter le numéro vert national au 0800 130 000 (appel gratuit, 7j/7, 24h/24). N’ayez pas peur de poser des questions, une communication claire avec un professionnel de santé peut aider à réduire toute détresse associée à la distanciation physique, à la mise en quarantaine ou à l’isolement.

 

Restez en contact avec ses proches, restons chez nous mais maintenons le lien !

– Restez en contact avec les personnes en qui vous avez confiance est l’un des meilleurs moyens de réduire l’anxiété, la dépression, la solitude et l’ennui pendant la distanciation physique, la quarantaine et l’isolement. Vous pouvez utiliser le téléphone, les mails, les sms, la visio, les réseaux sociaux pour vous connecter avec vos amis, votre famille et d’autres personnes.
– Cherchez du soutien auprès de vos amis et de votre famille en parlant avec eux. N’hésitez pas ainsi à parler de vos expériences et de vos sentiments à vos proches et amis, si cela vous réconforte.
– Les écoles peuvent aussi potentiellement proposer des moyens supplémentaires pour rester en contact.
– Prenez des nouvelles de ceux qui vivent seuls ou sont les plus isolés en les appelant régulièrement, pourquoi pas par visioconférence.
– Pour les personnes isolées, à défaut de pouvoir contacter des proches, intégrez des groupes de soutien local ou de discussion en ligne : leurs effets bénéfiques contre l’ennui ou l’isolement sont semblables au fait d’échanger avec des connaissances. Il est important de limiter l’ennui et de maintenir le lien social.
– Cultivez la communication bienveillante : « comment vas-tu aujourd’hui ? », « comment puis-je t’aider ? », « as-tu envie de parler ? ».
– Remerciez et encouragez les personnes qui sont en confinement sans oublier les enfants : « tu es courageux », « je suis fière de toi ». La bienveillance et l’ouverture augmentent la capacité à traverser l’adversité et reflètent le meilleur de nous-même et de la nature humaine.

 

Moyens de prendre soin de votre santé psychique au cours de ces expériences.

– Soyez votre propre allié.
– Parlez de vos besoins.
– Modifiez vos routines pour les adapter à la situation, concentrez-vous sur ce que vous êtes en mesure d’accomplir.
– Modifiez vos attentes et vos priorités pour ne garder que ce qui fait sens pour vous et vous donne un sentiment d’accomplissement.
– Accordez-vous de vraies pauses pour vous vider la tête.
– Détendez votre corps souvent en faisant des choses qui fonctionnent pour vous : respirez profondément, étirez-vous, méditez ou faites des activités que vous aimez.
– Trouvez un rythme pour les activités stressantes : faites quelque chose qui vous plaît après avoir accompli une tâche difficile.
– Prenez conscience que le confinement est temporaire même s’il est potentiellement long.
– Entretenez les sentiments positifs, comme l’espoir, vous pouvez par exemple tenir un journal où vous écrivez des choses qui vous font du bien. On peut aussi s’appuyer sur les choses positives qui existent autour de nous, comme l’entraide entre voisins, les jeux à distance, les applaudissements à la fenêtre qui permettent de créer du lien social et favorisent un sentiment d’appartenance. Le lien positif à l’autre joue dans la capacité de résilience (capacité à surmonter les chocs traumatiques). Le fait d’avoir conscience que son confinement est un geste altruiste permet de mieux le vivre, il participe à sauver des vies. C’est un acte d’amour plus grand que soi.

 

Réalisez des activités :

– Changez-vous les idées avec des activités ludiques, de relaxation ou même sportives à la maison.
– Maintenez une bonne hygiène de vie (nourriture, sommeil, se laver, s’habiller, étirements).
– Proposez des activités pour réduire l’ennui.
– Engagez-vous dans des activités à domicile qui ont été efficaces par le passé lors de situations stressantes comme lire, écrire, regarder des films, écouter de la musique, jouer à des jeux, faire de l’exercice, classer vos photos, faire les albums de vacances que vous n’avez jamais eu le temps de réaliser, accomplir de nouvelles expériences créatives : faites-vous confiance !
– Utilisez ce temps pour faire tout ce qu’on ne fait jamais parce qu’on n’a « pas le temps ».
-Soutenez vos enfants, encouragez-les à poser des questions, aidez-les à comprendre la situation
– Soutenez vos enfants dans leurs apprentissages scolaires à distance. Retrouvez avec vos enfants des moments de partage simple, d’inaction, d’expérimentation de l’ennui. C’est un moment utile pour développer leur imagination et la contemplation. Vous n’êtes pas professeurs. Vous faites au mieux, essayez de retrouver cette capacité à rêver en famille plutôt qu’alimenter des comportements trop scolaires. Cela aura plus d’impacts dans leur manière d’être, de percevoir, d’apprendre.
– Apprenez-leur à identifier les émotions qu’ils peuvent ressentir et expliquez-leur que ces réactions sont normales en situation d’épidémie et de confinement.
– Patience, tolérance, réassurance verbale et physique sont les maîtres mots.

– Refaites le point avec vos enfants régulièrement ou lors de changement de situation.
– Encouragez l’expression lors de jeux, de lecture d’histoire.
– Prévoyez un temps calme et réconfortant avant le coucher.
– Proposez-leur de faire des activités utiles et constructives, comme participer aux tâches ménagères ou aux gestes d’hygiènes pour qu’ils se sentent utiles.
– Maintenez un rythme de vie similaire concernant l’heure lever, de coucher, des repas et d’exercice physique y compris dans un espace restreint.
– Maintenez une routine régulière, quotidienne : se lever, se laver, manger aux horaires habituels.

Cette expérience peut nous rapprocher, on peut redécouvrir ses enfants, créer un autre lien. Profiter pour faire de belles choses, expérience originale pour redécouvrir ses enfants. Et quand vos enfants vous agacent, rappelez-vous combien vous les aimez et à quel point ces moments passés avec eux peuvent être précieux.

 

Se faire accompagner 

Un accompagnement psychologique dans ce moment particulièrement anxiogène peut aider à retrouver des repères mais aussi à penser demain. Les psychologues poursuivent leur consultation. Ils ne se rendent plus au domicile des patients ni ne les accueillent en cabinet mais pratiquent au choix des téléconsultations ou visioconsultations pour toutes personnes qui souhaitent un accompagnement, une écoute active, un espace confidentiel où déposer et y voir plus clair. La télé ou visioconsultation rend cela possible. C’est un bel outil pour garder le lien dans ces temps de confinement. Il favorise la continuité du lien avec les patients où qu’ils soient. Si vous ou vos proches ressentez des symptômes de stress extrême, tels que des troubles du sommeil, une baisse ou une augmentation de l’appétit, une incapacité́ à effectuer des activités quotidiennes de routine ou des consommations de drogues ou d’alcool pour faire face, parlez- en à un professionnel de santé. Si vous vous sentez submergés par des émotions comme la tristesse, la dépression, l’anxiété et que vous craignez de vous faire du mal ou de blesser quelqu’un d’autre, il existe des services d’écoute anonymes et gratuits.

Certains sujets ont déjà vécu des moments d’isolement intenses et sont ressortis plus armés. Apprenons de cette expérience et transformons nos modes de vie : mieux vivre ensemble. Il s’agit d’une occasion unique d’être résilients, d’apprendre, d’innover, de réaliser des créations inattendues, de profiter de cette chance pour respecter autrui et les valeurs de responsabilité commune, d’inventer une nouvelle culture plus humaine et plus respectueuse. De nouvelles solidarités se développent, se mettent en place. Le coronavirus est-il l’occasion d’un nouveau souffle d’humanité ?