Guerre en Ukraine
Guerre en Ukraine : stress, anxiété

La Guerre en Ukraine n’est pas le premier évènement auquel nous avons dû faire face ces dernières années. En effet, la crise sanitaire et les contraintes qui vont avec ont particulièrement impacté la santé mentale de la population. Chacun a pu rencontrer des symptômes comme une baisse de la motivation, des troubles du sommeil, de l’anxiété, une fatigue importante… Plus d’un quart des Français estime que leur bien-être s’est dégradé avec la crise. « On est déjà en hypervigilance, on est déjà en adaptation depuis 2 ans » dit la psychologue Christine Grou dans le Devoir.¹

 

La guerre en Ukraine impacte notre santé mentale

Même à distance, la guerre en Ukraine joue aussi sur notre bien-psychologique. Au départ, cette situation était inattendue, ce qui a provoqué un réel choc pour la population. Puis, les médias sociaux et télévisés ont commencé à diffuser en continu la situation sur place. On apprend des tristes nouvelles et on fait face à des images de guerre qui peuvent être difficiles à regarder. A travers nos écrans, on s’identifie facilement à la population Ukrainienne, ce qui rend difficile la prise de recul.

Par ailleurs, certains d’entre nous peuvent avoir du mal se détacher des informations. On reste constamment à l’affût des nouvelles, rivé sur les écrans et on ingère alors énormément d’informations, principalement négatives. Ce besoin de rester en permanence informé montre que nous voulons être préparé à ce qui arrive ou que nous sommes en attente de bonnes nouvelles.

 

Guerre en Ukraine : retour du sentiment de mal-être

Face au contexte, de nouveau, nous faisons face à du stress, de l’inquiétude, de l’anxiété. Notre sommeil peut être perturbé : insomnies, difficultés d’endormissement, réveils nocturnes, cauchemars. Par ailleurs, nous nous sentons impuissant face à cette tragédie, on a le sentiment de ne pas avoir de contrôle sur ce qui arrive et sur le futur, ce qui entraine un sentiment de mal-être. Sur le long terme, si la détresse perdure, il y a un risque de dépression.

 

Guerre en Ukraine : l’anxiété est normale

 

Il faut savoir qu’il est normal de se sentir anxieux dans ce contexte. Cette anxiété nous permet aussi de nous protéger. Néanmoins, il faut rester vigilant. L’anxiété ne doit pas provoquer de blocage ni impacter trop durement notre quotidien. Si c’est le cas, alors il est important de demander de l’aide auprès d’un professionnel de la santé mentale.

Concernant les enfants, sachez qu’ils ont une bonne capacité de résilience. Le stress s’éloignera si leur environnement reste stable. C’est pourquoi il est important de les rassurer tout en leur expliquant la situation.

 

4 conseils pour se protéger

 

Dans ce contexte de Guerre en Ukraine, il est facile de se laisser tomber dans le sentiment d’anxiété et de rumination. Sachez que des choses peuvent être faites afin de protéger votre bien-être psychologique. Pour ça, vous pouvez agir sur différents leviers :

S’informer, sans trop s’exposer :

Il est normal de vouloir s’informer de la situation mais il faut savoir le faire de la bonne manière pour se préserver. Dans un premier temps, ne passez pas votre journée à suivre les nouvelles et ne laissez pas les informations tourner en boucle, cela ne fera qu’accentuer votre mal-être. Le mieux et d’accorder un moment de votre journée pour vous informer, par exemple 30 minutes le soir ou le matin.

 

Conserver sa routine quotidienne et rester actif :

Il est primordial de garder sa routine habituelle. On ne s’en rend pas forcément compte mais la routine permet de garder un cadre stable. Continuez de travailler comme habituellement, de garder une bonne hygiène de vie et de pratiquer vos activités quotidiennes. Aussi, il est important de rester actif. Vous pouvez poursuivre les activités qui vous font du bien, qui apportent un plus à votre journée. « L’inaction génère des sentiments qui ne sont pas des sentiments positifs alors que l’action génère des sentiments plus apaisants. » dit la psychologue Christine Grou dans le Devoir.² Privilégiez aussi les moments de repos, de calme et de détente qui sont essentiels à notre bien-être.

Guerre en Ukraine : s'entourer d'amis
  • S’entourer et en parler :

Continuez de vous entourer de personnes qui vous font du bien. A l’inverse, éloignez-vous des personnes qui prennent toute votre énergie. Dans tous les cas, pensez à ne pas vous isoler, au risque de continuer à trop penser. Les proches peuvent aussi être un très bon soutien dans les moments difficiles. Parler de votre ressenti pourra vous aider. Certaines personnes de votre entourage parviennent plus facilement à prendre du recul et pourront alors vous aider à en prendre également.

Si le soutien des proches ne suffit pas à aller de l’avant, alors il ne faut pas hésiter à se tourner et à parler à un professionnel de la santé mentale comme à un psychologue. Il vous apportera une écoute et des clés pour aller mieux et surmonter l’angoisse.

  • Apporter son aide

Apporter son aide, agir d’une quelconque manière va permettre de lutter contre le sentiment d’impuissance et de non-contrôle. Vous pouvez agir de plusieurs façons comme en faisant don de vêtements, d’objets de première nécessité ou encore en vous mobilisant auprès d’une action de solidarité. Vous aurez le sentiment d’avoir été utile et d’avoir un peu de contrôle sur la situation.

Donner à une association