RPS/QVCT : de quoi parle-t-on ?

Les risques psychosociaux

Pour commencer, les risques psychosociaux sociaux sont les risques pour la santé mentale et physique des travailleurs. Ainsi, on peut évoquer le stress, burn-out, harcèlement, violences physiques ou verbales…

Les risques psychosociaux constituent un enjeu majeur pour les organisations. Les conséquences sont nombreuses : augmentation de l’absentéisme, baisse de la productivité et de l’engagement, mauvaise ambiance de travail, augmentation des arrêts maladies. C’est pourquoi elles ont tout intérêt à agir en faveur de leur prévention.

La qualité de vie au travail

Ensuite, il y a la QVT. Les conditions dans lesquelles les salariés exercent leur travail et leur capacité à s’exprimer et à agir sur le contenu de celui-ci déterminent la perception de la qualité de vie au travail qui en résulte. (ANI – juin 2013). A savoir que depuis le 31 mars 2022, dans le code du travail, la qualité de vie au travail est devenue la qualité de vie et des conditions de travail.

La QVCT comprend différents éléments. Par exemple : la reconnaissance au travail, l’égalité professionnelle, l’équilibre vie pro/vie perso, l’évolution professionnelle etc.

La prévention des RPS

La prévention des RPS en faveur de la QVCT

Premièrement, notons que la prévention des RPS et la démarche de la QVCT ont deux approches similaires. Néanmoins, la QCVT est une démarche plus globale.

En effet, prévenir les RPS, c’est mettre en place des actions pour protéger la santé physique et mentale des salariés, qui pourrait être dégradée par le stress, les violences internes ou externes. Mener une démarche QVT, c’est repenser les conditions de travail, afin d’instaurer un climat de bien-être pour les salariés.

Les deux démarches ne se substituent pas l’une à l’autre. Pour pouvoir mettre en place une démarche QVCT qui fonctionne et pour faciliter sa mise en place, la prévention des RPS en amont est indispensable.

La prévention des RPS est d’ailleurs une obligation pour l’employeur, inscrite dans le Code du Travail (article L4121-1). En effet, il se doit de protéger la santé physique et mentale des travailleurs. Cela passe par la mise en place d’actions de prévention des risques, de formation et d’informations auprès des salariés.

La qualité de vie et des conditions de travail

Deux approches similaires

Pour les deux démarches, le processus est similaire :

Concevoir la démarche, en construisant un comité de pilotage. Le comité est composé de travailleurs volontaires, de la direction, des instances représentatives des salariés, des acteurs santé (comme l’assistante sociale). Il va décider du plan d’actions à mettre en place dans le but de pérenniser la démarche. Tout au long du processus, un psychologue du travail peut les accompagner pour apporter son expertise.

Analyser. Ici, on cherche à comprendre ce qui existe, ce qui fonctionne bien et à l’inverse ce qui peut être amélioré.

Prioriser et mettre en œuvre le plan d’actions.  Il s’agit de prioriser les sujets parmi ceux qui sont ressortis lors de l’analyse.

Suivre les actions. Cette étape permet d’évaluer l’efficacité des actions mises en place et donc de les ajuster au besoin.

Pour que la démarche aboutisse, deux éléments sont essentiels :

Un engagement total de la part de la direction de l’entreprise. Effectivement, elle doit avoir un rôle moteur et être convaincue de la démarche. Dans le cas contraire, le processus a de grandes chances de ne pas aboutir et cela provoquera des conséquences négatives comme un sentiment de frustration chez les salariés.

De la co-construction : La démarche doit être participative, c’est-à-dire qu’elle doit intégrer toute l’entreprise. Direction, managers, salariés : tous les niveaux hiérarchiques doivent se sentir concernés et intégrés, afin de favoriser la pérennisation des actions. On retrouve cette co-construction au moment de l’analyse, qui peut par exemple être réalisée sous forme d’atelier. Ainsi, les salariés sont écoutés pour comprendre leurs besoins. Puis, lors de l’élaboration du plan d’actions, les collaborateurs sont aussi invités à s’exprimer sur les actions prioritaires à mettre en place.

 

Finalement, nous pouvons dire qu’une démarche QVCT vient compléter la démarche de prévention des RPS.

Les deux démarches sont complémentaires. Ensemble, elles permettent d’améliorer la santé et la sécurité au travail.