- Pouvoir comprendre et identifier les signes de mal-être chez un collègue
- Apporter son aide et un soutien immédiat
PSSM : l’expérience de formation
Florence, collaboratrice chez Pros-Consulte, a été formée aux Premiers Secours en Santé Mentale. Elle nous en dit plus sur son expérience de formation :
Pourquoi avez-vous suivi la formation PSSM ?
J’ai eu connaissance de cette formation grâce à l’une de nos psychologues, membre du réseau Pros-Consulte et formatrice PSSM. Je me suis rendue à cette formation poussée par la curiosité. J’avais déjà suivi une formation aux premiers secours civiques niveau 1, dispensée par la Croix Rouge, lorsque je suis devenue maman. J’avais envie de découvrir comment il était possible d’aider des personnes connaissant des troubles psychiques. Mon entreprise a financé cette action de formation, car il était important aux yeux de la direction, d’avoir en interne un collaborateur secouriste en santé mentale. Il m’est arrivé pendant ma vie professionnelle, d’assister à des crises de panique sur mon lieu de travail. Je voulais savoir comment agir si cela se reproduisait, pour apporter mon aide.
Qu’avez-vous appris pendant cette formation ?
La formation a duré deux jours. J’ai appris la méthode enseignée par PSSM pour intervenir en cas de crise, auprès d’un personne victime de troubles psychiques. La formation était très vivante, avec de nombreux échanges. J’ai appris au contact des autres stagiaires, qui pour certains étaient des professionnels de la santé mentale. J’ai pu déconstruire certaines de mes idées reçues, sur le suicide notamment. A travers les exercices pratiques et jeux de rôle, j’ai mieux compris ce que pouvait vivre une personne atteinte de schizophrénie par exemple.
Je pense que ce que j’ai appris de plus important, c’est comment aborder une personne pour lui apporter mon aide. Nous, stagiaires de la formation, avions toutes des raisons différentes d’être là : la volonté d’aider un proche, un collègue, un patient… C’était très riche. Nous avons parlé librement de santé mentale, qui n’est pas un sujet que l’on aborde tous les jours, et qui peut même être tabou. C’était libérateur de pouvoir poser des questions délicates, et l’approche était bienveillante.
En quoi est-ce différent d’une formation classique ?
La formation PSSM est différente tout d’abord en raison de son contenu. On n’aborde pas le thème du suicide ou des addictions au travail tous les jours. J’ai aussi beaucoup apprécié le fait que nous soyons régulièrement en mouvement. Les points théoriques étaient entrecoupés d’exercices physiques pendant lesquels nous étions en mouvement. J’ai trouvé le déroulé de la formation très bien préparé. Ce qui était particulier aussi, c’est que nous étions considérés avant tout comme des citoyens, et pas définis par notre profession. D’ailleurs, la formatrice nous a prévenus d’entrée : on ne parle pas de son métier. On est là en tant que citoyen, pour venir en aide à d’autres citoyens.
A qui recommanderiez-vous cette formation ?
Je pense que cette formation est aussi utile que la formation aux premiers secours classique. Tout le monde devrait pouvoir devenir secouriste en santé mentale. Dans le cadre de l’entreprise, j’espère qu’un jour cette formation sera obligatoire, au même titre que la formation SST. N’importe qui un jour peut assister à une crise d’angoisse, une crise de panique. Cela permettrait aussi de mieux prévenir le suicide. La santé mentale est devenue moins taboue, mais sans formation, on ne sait pas comment intervenir.
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