Emmanuelle Gontier

Emmanuelle Gontier

Psychologue du travail et formatrice chez Pros-Consulte

Emmanuelle Gontier porte la double casquette de psychologue du travail et formatrice. Elle fait partie du réseau Pros-Consulte depuis 2017. A travers cet interview, elle nous en dit plus sur son métier de formatrice.

1) Pourrais-tu nous en dire plus sur ce que représente pour toi le métier de formatrice ?

J’ai commencé à travailler pour Pros-Consulte en septembre 2017 et rapidement, j’ai souhaité intervenir sur des missions de formation. J’ai d’abord suivi une formation de formateurs délivrée par Pros-Consulte. Puis je me suis lancée, avec le soutien indéfectible et très professionnel du service formation. Pour moi la transmission est essentielle dans une démarche de prévention. Lorsqu’on est informé des risques que l’on encourt au sein d’une entreprise, qu’elle soit publique ou privée, il est plus aisé de pouvoir anticiper et éviter les dommages, toujours préjudiciables pour les travailleurs.

 

2) Quels types de formation dispenses-tu ? Auprès de quel public ?

J’interviens sur plusieurs types de formation, toujours en lien avec la QVCT, qualité de vie et conditions de travail comme par exemple :

  • Sensibilisation aux RPS (risques psychosociaux) et accompagnement des salariés en souffrance
  • Prévention des RPS, quel rôle pour le manager ?
  • Acquérir des techniques d’écoute active pour prévenir les RPS
  • Stress et burn-out, comment protéger ses équipes ?
  • Prévention du harcèlement, quel rôle pour le manager ?
  • Harcèlement, se protéger et protéger les autres
  • Introduction à la communication non violente
  • Prévention des RPS et gestion de crise…

Le public est varié, il va des managers aux collaborateurs en passant par les référents harcèlement ou élus CSE. J’anime par ailleurs des groupes d’analyse des pratiques professionnelles qui participent au développement de compétences techniques par échanges entre professionnels. Là aussi, c’est une posture très intéressante pour moi, de faciliter les interactions et d’apporter un contenu pertinent et adapté aux participants.

 

3) Tu es également psychologue du travail, qu’est-ce que t’apporte cette double casquette ?

Oui je suis psychologue du travail et mon activité clinique de la souffrance au travail me permet d’enrichir les contenus de formation, à travers les exemples que je rencontre tous les jours à mon cabinet. Et en retour, ma pratique s’enrichit aussi des journées de formation que j’anime par les interactions de qualité avec les participants aux groupes de formation. Par ailleurs, je ne concevrais pas mon métier avec une seule casquette. J’aime pourvoir intervenir sur un volet individuel et sur une approche collective. Ce qui se passe au sein d’un groupe est éminemment instructif et la dynamique qui se crée est toujours source d’apprentissage. J’aime aussi beaucoup découvrir des lieux de travail, des environnements professionnels variés et très instructifs.

 

4) Qu’est-ce qui t’anime dans ton métier ?

C’est là encore cet aller-retour dans le développement des compétences de tous, celles des participants et les miennes ! J’en apprends toujours énormément et si j’en crois les retours des évaluation des formations que j’anime, les stagiaires aussi ! Ce pas de côté pour les personnes formées leur permet de prendre conscience de beaucoup de choses, du cadre législatif certes, mais aussi sur leur institution. La prise de recul est toujours très utile. Elle permet d’évaluer les situations à risques, individuelles ou collectives, et ainsi développer une capacité d’agir.

Par ailleurs, dans mon cabinet je fais souvent de l’éducation, psychoéducation ou éducation sur l’état de la loi en matière de santé au travail. Et je me rends compte, que les travailleurs sont très curieux de ces concepts. Tout ceci fait son chemin dans les esprits, afin de leur permettre de prendre soin d’eux-mêmes ainsi que des autres, quel que soit leur positionnement dans l’entreprise.

 

5) Est-ce qu’il y a une expérience de formation qui t’a particulièrement marquée ?

Toutes les sessions d’animation sont différentes et me laissent avec un sentiment d’accomplissement. Certaines, où les interactions sont très nombreuses, voire nous emmènent un peu plus loin que le cadre initialement défini sont marquantes. Elles me font dire que les participants se sont pleinement emparés de cet espace de ressources et j’en sors encore plus ravie. D’autres sont aussi très fortes émotionnellement car parfois, certains stagiaires se sentent en sécurité au point d’exprimer leur vécu, parfois douloureux, sur les sujets abordés ce qui peut augmenter l’effet du contenu transmis.

 

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