L'Histoire de Valérie
Imaginez Valérie, une responsable des ressources humaines dans une entreprise en pleine croissance. Un matin, elle remarque une augmentation des arrêts maladie, une baisse de productivité et une ambiance générale pesante. Les collaborateurs semblent stressés, moins engagés, et les conflits internes se multiplient. Valérie sait qu'elle doit agir, mais comment convaincre sa direction d'investir dans le bien-être au travail et la prévention des risques psychosociaux (RPS) ?
Dans cet article, vous découvrirez pourquoi le bien-être au travail est bien plus qu’une simple tendance : c’est un véritable levier de performance pour votre organisation. Chiffres clés, arguments concrets et plan d’action vous aideront à faire bouger les lignes.
Pourquoi investir dans le bien-être au travail est un enjeu stratégique
RPS : un coût caché aux lourdes conséquences
Les risques psychosociaux (RPS) sont un fléau silencieux qui peut coûter cher à une entreprise. Ils peuvent entraîner une baisse de productivité, une augmentation de l'absentéisme et un turnover élevé. D’après l'édition 2025 du Datascope d’Axa, qui compile les données de 3 millions de salariés français du privé, les arrêts de longue durée ont augmenté de 7% entre 2023 et 2024. “Les troubles psychologiques sont aujourd’hui la première cause des arrêts de travail longs”. La durée moyenne d’un arrêt en 2024 est de 23,3 jours en moyenne (contre 21,8 jours en 2023). Le taux d’absentéisme grimpe de 4,2% en 2023 à 4,5 % en 2024.
Diane Milleron-Deperrois, Directrice Générale AXA Santé et Collectives, insiste sur le fait qu’“il est urgent de développer la prévention en première ligne pour lutter contre le fléau de l’absentéisme.”
L’absentéisme désorganise les équipes. Il réduit la productivité, génère des coûts de remplacement et alourdit la charge des collaborateurs présents. Cela vient menacer leur santé, alimentant ainsi un cercle vicieux.
Outre les absences liées aux troubles psychologiques, les salariés présents et exposés aux risques psychosociaux voient aussi une baisse de leur productivité. Les risques psychosociaux se manifestent par du stress et des violences internes (conflits, harcèlement) et externes à l’entreprise (agression, insultes, menaces...). L’Observatoire des conflits au travail estime le temps perdu par les salariés en raison des conflits à 3 heures par semaine, soit 20 jours par an.
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Par ailleurs, des chercheurs de l’Université du Texas ont prouvé que le stress réduit le cerveau. Il altère nos capacités cognitives, comme les tâches de concentration et de mémorisation, ce qui peut entraîner plus d’erreurs.
D’après l’Enquête ESENER 2024, produite par l’Agence Européenne pour la Santé et Sécurité au Travail, 70% des entreprises européennes interrogées investissent dans la santé et sécurité au travail pour maintenir ou accroître leur productivité, et 95% pour se conformer aux obligations légales.
Une obligation légale
D’après l’article 4121-1 du Code du Travail, l'employeur doit prendre “les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs”. Le législateur exige : des actions de prévention des risques professionnels, l’information et la formation des salariés, la mise en place d’une organisation du travail adéquate ainsi que la mise à disposition de moyens adaptés pour réaliser le travail.
En cas de non respect de ses obligations légales, l’employeur s’expose à des sanctions administratives et pénales. Ces dernières peuvent nuire à son image, à sa réputation et à son porte-monnaie.
Attraction des talents et expérience collaborateur
Attirer de nouveaux talents est devenu un atout stratégique face à la concurrence, tant le recrutement est devenu une tâche ardue. D’après l’enquête “Besoins de main d’œuvre” menée par France Travail en 2025, un projet d’embauche sur deux est jugé difficile par les employeurs. Sur le marché du travail, le rapport s’est inversé entre les candidats à l’embauche et les entreprises. Ces dernières redoublant d’ardeur pour tenter de séduire les talents, devenus plus versatiles et regardants quant aux conditions d’emploi. On sait que 70% des moins de 30 ans souhaiteraient un accompagnement lorsqu’ils traversent une situation de fragilité (Baromètre Malakoff Humanis 2023 Santé des salariés et qualité de vie au travail). Il devient alors urgent d’investir dans la santé mentale au travail. L’entreprise qui agit va ainsi améliorer l’expérience collaborateur et renforcer son attractivité.
Investir dans le bien-être au travail : une stratégie rentable
Investir dans le bien-être au travail n'est pas une dépense, mais un investissement stratégique. Des employés en bonne santé mentale sont plus productifs, plus engagés et plus créatifs. Ils sont également moins susceptibles de quitter l'entreprise, réduisant ainsi les coûts de recrutement et de formation.
Les bénéfices concrets pour l’entreprise :
- Amélioration de la productivité : des employés heureux et en bonne santé mentale sont plus productifs. A contrario, 70% des salariés déclarant un mauvais état de santé mentale estiment que cela nuit à leur travail (Etude Ipsos x Malakoff Humanis 2023).
- Réduction de l'absentéisme : Moins de jours de maladie signifie une meilleure continuité des opérations.
- Fidélisation des talents : Un environnement de travail sain et supportif attire et retient les meilleurs talents.
Témoignage d'entreprise ayant investi dans le bien-être au travail
L’entreprise Guichon, PME industrielle rhône-alpine, est connue pour sa démarche de performance globale. Cette démarche intègre les enjeux de santé (physique et mentale) et sécurité au travail. Depuis 2011, des investissements majeurs ont été réalisés dans la QVT et le déploiement de formations. La création d’un programme “Santé et productivité” a permis de poursuivre la démarche et de faire contribuer l’ensemble du personnel, en l’interrogeant sur des thèmes liés au management et à l’organisation du travail.
Résultat : une baisse régulière des indicateurs AT-MP et absentéisme, une forte attractivité et fidélisation des salariés.
« On infuse, diffuse, dissémine pas à pas depuis maintenant plus de dix ans; ce que l’on met en place vise à faire émerger une organisation globale qui favorise à la fois la santé au travail et la performance de l’entreprise. » – Maud Cudraz, Responsable QSE&DH
Source : Revue Hygiène et Sécurité du travail n° 251 – INRS “La Prévention des risques : un atout pour la performance de l’entreprise”
Comment convaincre votre direction d’investir dans le bien-être au travail
Présenter des données concrètes
Pour lever les freins, présentez des données concrètes sur les bénéfices de l'investissement dans la santé mentale. Utilisez aussi des études de cas, des statistiques et des témoignages d'autres entreprises qui ont réussi à améliorer leur performance grâce à des programmes de bien-être au travail. Calculez les coûts de l’absentéisme dans votre entreprise grâce au guide “Diagnostic Perfécosanté” publié par l’ANACT (Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail).
Mettre en avant les retours sur investissement (ROI)
Montrez comment l'investissement dans le bien-être au travail peut générer un retour sur investissement tangible. Par exemple, une étude de l'Université de Warwick a révélé que les employés heureux sont 12% plus productifs. De plus, les entreprises qui investissent dans la santé mentale de leurs employés voient une réduction significative des coûts liés à l'absentéisme et au turnover.
Proposer un plan d'action pour favoriser le bien-être au travail
Présentez un plan d'action clair et structuré pour mettre en place des programmes de prévention des RPS. Ce plan d’action devra agir aux trois niveaux de prévention des risques psychosociaux :
- En prévention primaire : actions qui permettent de mesurer les risques psychosociaux au sein de votre organisation. Cela permet de savoir d’où vient le risque (diagnostic RPS, enquête RPS, baromètre social).
- En prévention secondaire : actions pour outiller vos managers et collaborateurs face aux risques, par des sensibilisation, formations, ateliers, du coaching individuel ou collectif.
- En prévention tertiaire : actions de soutien psychologique, pour prendre en charge les troubles psychosociaux et éviter la dégradation de l’état de santé mentale. Et aussi éviter que les troubles n’apparaissent (ligne d’écoute et de soutien psychologique, permanence sur site de psychologues et assistantes sociales, groupes de paroles, intervention de médiateurs en cas de conflit...

Choisir votre partenaire RH, spécialiste des RPS
40% des entreprises européennes qui ont des difficultés pour traiter les problèmes de santé au travail évoquent la complexité des obligations légales. 32% sont confrontées à un manque de temps ou de personnel, et 14% d’entre elles à un manque d’expertise sur le sujet (Enquête ESENER 2024). Pour faire les bons choix, faites-vous accompagner d’un cabinet spécialisé.
Pourquoi choisir Pros-Consulte ?
Pros-Consulte accompagne depuis plus de 15 ans des entreprises de toutes tailles et tous secteurs dans la prévention des RPS.
Fortement engagée pour améliorer les conditions de travail au sein des entreprises, notre structure est :
- enregistrée comme IPRP (Intervenant en Prévention des Risques Professionnels) auprès de la DREETS Bretagne
- signataire de la Charte “Prévention des Risques Psychosociaux” de la Région Bretagne, qui nous engage à respecter 12 engagements méthodologiques pour améliorer les conditions de travail dans les entreprises.
- référencée comme consultant RPS par la Carsat Bretagne.
Nous proposons une offre globale qui couvre les trois niveaux de la prévention des RPS :
- Des diagnostics RPS sur mesure, adaptés à votre secteur et à votre culture d’entreprise ;
- Une ligne d’écoute psychologique 24h/24 – 7j/7 animée par des psychologues, intégrée à une plateforme digitale de soutien de la santé mentale au travail ;
- Des formations, coachings et médiations dispensés par des professionnels de terrain ;
- Un reporting d’impact chiffré pour objectiver les résultats.
Nous accompagnons plus de 500 organisations chaque année.
Les étapes clés pour mettre en place un programme de bien-être au travail
Évaluer les besoins de l'entreprise
Avant toute action, commencez par évaluer les besoins de votre entreprise. Menez des enquêtes internes, réalisez des entretiens et analysez les données RH.
S’entourer d’experts du bien-être au travail
Il existe de nombreuses solutions pour améliorer la santé mentale au travail. Afin de choisir les solutions adaptées à vos enjeux et problématiques, faites-vous accompagner d’un cabinet spécialisé, et travaillez avec des experts du secteur. Parce que votre entreprise est unique, il vous faut une prise en charge ciblée. Les solutions proposées seront adaptées à votre secteur d’activité, à la taille de votre entreprise et aux risques spécifiques auxquels vos équipes sont exposées.
Mesurer l'impact des actions menées
Pour garantir le succès de votre programme de santé mentale, il est crucial d’en mesurer les résultats. Utilisez des indicateurs de performance clés (KPI) tels que le taux d'absentéisme, le niveau de productivité, le taux de turnover et les résultats des enquêtes de satisfaction des employés.
Exemple de déploiement d’un dispositif RPS avec Pros-Consulte
Étape 1 – Diagnostic
Evaluation des risques par situation de travail (questionnaire RPS à distance et entretiens sur site, focus groupes)
Étape 2 – Recommandations sur mesure
Restitution auprès de la direction et des IRP avec cartographie des risques.
Étape 3 – Actions de prévention
Elaboration collective d’un plan d’actions de prévention et accompagnement à la mise en place : installation de la ligne d’écoute, animation d’ateliers de sensibilisation pour les managers, évaluation de la charge de travail et modifications dans l’organisation du travail.
Étape 4 – Évaluation de l’impact
Analyse d’indicateurs de suivi avec le service RH.
Vous vous posez encore la question ?
Et si je n’ai pas de budget dédié à la santé mentale ?
Nos dispositifs sont progressifs et adaptables. Nous pouvons démarrer par un test de ligne d’écoute ou d’action de formation pour convaincre en interne.
Est-ce confidentiel ?
Oui. Nos psychologues sont soumis au secret professionnel, et toutes les remontées sont anonymisées et agrégées.
Et si je suis une PME ?
Nous accompagnons des structures à partir de 10 salariés. Notre force : adapter l’intervention à votre taille et vos ressources.
Conclusion : investir dans le bien-être au travail, c’est investir dans l’avenir
Valérie a convaincu sa direction grâce à une approche structurée, des chiffres convaincants et une vision stratégique du bien-être au travail. Aujourd'hui, son entreprise bénéficie d'un environnement de travail plus sain, d'une productivité accrue et d'une meilleure fidélisation des talents.
Ne laissez pas les risques psychosociaux affecter la performance de votre entreprise. Investissez dans la santé mentale au travail et transformez votre environnement professionnel en un lieu de bien-être et de productivité.
Ensemble, faisons de la santé mentale au travail une priorité stratégique pour votre entreprise.